Philippe Peltier et « ses transports » au Chevalet



Pirogues, trucks, vélos, scooters… Le peintre Philippe Peltier propose une série de toiles sur la thématique des transports. Mais, au-delà des véhicules, c’est « la joie du vivre ensemble » qu’il a voulu magnifier.
Le thème, reçu avec « enthousiasme » a été soufflé au peintre par la galerie qui l’expose depuis 2013. Son illustration a été, parfois, « d'une grande difficulté, car l'aspect technique, n’a laissé à mon style de peinture, réaliste, aucune place à la fantaisie ou l'approximation » ! Les trucks, « ça va ! Je les peints depuis dix ans, et les pirogues depuis quarante », mais pour les cargos ou bien les avions l’opération a été plus délicate.
Dans cette exposition d'huiles sur toile, derrière le thème se cachent différents sujets comme l’isolement, les contraintes que cela engendre mais également, l’ouverture sur le monde ou les relations interpersonnelles.
La joie du vivre ensemble
Pour des habitants, loin de tout, bateaux et avions sont indispensables, mais ce n’est pas tout. « Les Polynésiens sont, malgré l’isolement géographique, très ouverts sur le monde ; à l'intérieur du Fenua, ils sont très ouverts entre eux, recherchant sans cesse le contact, les relations interpersonnelles, ce qu'on appelle la joie du vivre ensemble. ».
C'est la raison pour laquelle, la pirogue constitue la pièce maîtresse, l'outil indispensable pour les relations inter-îles, remplacées, pour les grandes distances par toutes sortes de bateaux plus ou moins grands. Dans chaque île, les vélos, scooters, voitures et trucks sont, non seulement un moyen pour se déplacer, mais aussi et surtout l'occasion « d'être ensemble, de blaguer, de réagir sur tout ce qu'on voit tout le long du parcours et de le commenter, en riant la plupart du temps ».
Peintre depuis l’âge de 15 ans
Philippe Peltier, originaire de la région nantaise, peint depuis qu’il est petit. À l’âge de 15 ans, sa sœur lui a offert une boîte de peinture à l’huile et l’a encouragé à exploiter son don. Ensuite tout s’est enchaîné. Les premiers traits, maladroits, ont évolué avec la pratique. Ils se sont affinés et affirmés.
C’est le film Tabu, visionné à l’adolescence, qui est à l’origine chez lui d’un véritable « coup de foudre » pour la Polynésie. Philippe Peltier a pu dès 1983 réaliser son rêve. Il peint, à Tahiti, la vie des gens qu’il ne se lasse pas de contempler et d’immortaliser.




