La Sacem protège et soutient auteurs, compositeurs et éditeurs

La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) en Polynésie a plusieurs missions. Elle collecte les droits d’auteurs des musiques diffusées au fenua puis les répartit aux créateurs et éditeurs concernés, elle mène également des actions culturelles. Virginie Bruant, déléguée générale, fait un point à l’attention des artistes.

Pourquoi s’inscrire à la Sacem et enregistrer ses œuvres ?

« Pour être protégé ! Une fois enregistré les chansons, texte et musique, ne peuvent plus être utilisés sans autorisation et acquittement de droits. Imaginez qu’une grande marque ou qu’un artiste de renom vienne au fenua, enregistre votre chanson à son nom, et l’utilise à son compte. Vous n’aurez aucun recours, c’est déjà arrivé. »

Combien d’artistes se sont déjà manifestés au fenua ?

« Plus de 600 ! Certains vivent très bien de leur musique, pour d’autres c’est un intéressant complément de revenu. Il faut savoir qu’à chaque diffusion d’un titre que ce soit à la télévision, la radio, en ligne, dans un magasin de vêtement ou un bar, son auteur et/ou compositeur perçoit des droits. Le montant dépend du nombre de diffusion et de leur durée. Les droits sont reversés une fois par trimestre. »

Concrètement comment faire ?

« Il y a une cotisation unique à payer d’un montant de 1 400 XPF. Ensuite, il faut transmettre ses œuvres qui passent en commission. Cette commission compte 9 membres qui s’assurent par exemple qu’il n’y a pas de plagia, il y en a déjà eu 3 ou 4 sur le territoire. Puis l’œuvre est envoyée à la Sacem en France et est définitivement archivée.»

Qui recense toutes les diffusions ?

« Nous, avec l’aide des diffuseurs, mais aussi des interprètes. Nous comptons sur eux pour nous communiquer leurs playlists. »