Vanessa Roche : « Il n’y a pas un, mais des chorégraphes »

Vanessa Roche : « Il n’y a pas un, mais des chorégraphes »
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La mission du ou de la chorégraphe est de régler les pas et de coordonner des danseuses et danseurs en vue d'une représentation ou d'un spectacle (théâtre, opéra, ballet, etc.). Danseur accompli, il a l'oreille musicale. Vanessa Roche nous raconte ce métier qu’elle a adopté pour son école de danse.

Vanessa, danseuse, professeure de danse a monté son école de danse en 2010. Elle est également chorégraphe. Difficile pour elle de donner une définition précise de ce métier. « Il en existe de plusieurs sortes. » Son rôle à elle est de présenter le travail de son école, d’offrir à ses élèves l’opportunité de monter sur une scène et de se faire plaisir ; elle raconte une histoire dans un souci d’esthétisme.

Elle se donne jusqu’au mois de septembre pour laisser surgir un thème. Cette année, elle a retenu le Juke-Box. Ce thème doit être validé par l’ensemble des professeurs car, « je ne suis pas seule à créer, il est important qu’on soit tous inspirés », précise-t-elle.

Trouver l’équilibre

Ensuite, Vanessa fait des recherches, si le thème est en lien avec un film, « je le regarde en boucle » ! Elle prend des notes pour retenir l’essentiel, « il faut absolument que les gens qui connaissent s’y retrouvent et que els autres comprennent ce qu’il se passe ». Il faut aussi que le public « soit captivé, il faut trouver l’équilibre entre les deux ». Elle sélectionne la musique, prépare au besoin quelques mix.

Ensuite vient l’étape des costumes. Il faut les choisir, prendre les tailles de tous les élèves, passer commandes, attendre la livraison des pièces qui arrivent par bateau et, faire les retouches. « Car, il arrive que certains élèves grandissent entre la commande et la livraison ! »

Il faut également penser aux décors, « j’en utilise très peu car j’aime que les gens restent concentrés sur ce qui se passe sur scène » ; aller à la rencontre des techniciens de la Maison de la culture pour la lumière et le son. « J’ai appris au fil des ans. Au tout début, je me suis m’appropriée le langage, aujourd’hui je dois continuer à m’adapter car la technologie évolue. »

Quelques semaines avant le jour J, les répétitions s’intensifient. « On maintient la cadence, on rassure tout le monde quand le stress monte, on donne confiance. » L’ultime répétition se fait sur scène, en costumes. C’est le filage.

« Je vis tout le spectacle en apnée »

Enfin, vient le grand jour. « En général, je vis tout le spectacle en apnée », plaisante Vanessa. On est en coulisse avec des talkies walkies. Elle se rappelle une anecdote, une année des élèves ne sont pas montées sur scène car elles étaient introuvables avant leur passage sur scène. « Elles étaient en train de jouer à cache-cache », indique avec un sourire la chorégraphe.

Quand tout se termine, l’émotion est à son comble, la pression retombe. « Et alors, je pleure », avoue-t-elle. Les heures passées dans l’ombre du spectacle sont innombrables, la valeur des moments passés sous les feux de la rampe est, elle, inestimable.

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